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EGLISE CATHOLIQUE LIBERALE


Province de France, de Suisse Romande


et d'Afrique Francophone


90° Anniversaire de la fondation de l'Eglise Catholique Libérale

            

par Mgr François SEYFRIED



Nous fêtons en 2006 le 9Oème anniversaire de la fondation de l'Eglise Catholique Libérale, c'est dans cette intention que, dans la collecte appropriée, nous faisons ce matin mémoire de Mgr WEDGWOOD, son premier Evêque-Président.

Il nous est aussi donné, à cette occasion, en signe d'hommage et de reconnaissance envers nos Soeurs et Frères aînés qui, dans le siècle passé, ont contribué à l'émergence de notre Eglise, de souligner l'originalité de cet apport et la pertinence de son actualité.

Les thèses philosophiques et théologiques, qui sont à l'origine de sa doctrine, ont l'insigne mérite d'avoir apporté des réponses inédites aux interrogations de leurs contemporains en manque de certitudes sur les problèmes majeurs de l'existence.

De nos jours, sous la pression d'une sécularisation ambiante faite d'indifférentisme religieux, voire d'agnosticisme, l'homme moderne, plus que jamais, se trouve soumis au même et angoissant questionnement.

Pour nous aider à faire face dans la lumière et la paix aux inquiétudes métaphysiques de notre Âme, larvées ou manifestes, les Promoteurs de notre Ecole de Pensée nous conseillent, entre autres, de nous appuyer, sur les ressources de deux de nos aptitudes supérieures et inhérentes à notre nature ; à savoir, la Connaissance et la Dévotion.

Vous avez pu remarquer que le Célébrant, lorsqu'il prononce les deux formules solennelles de Bénédiction en guise de viatique pour notre traversée des méandres du cheminement terrestre, en oriente la charge énergétique vers les deux pôle d'attraction de l'Âme humaine que sont le mental et le cœur.

La première, en prise directe avec la Divinité, s'énonce ainsi :

" Que la Paix de Dieu qui surpasse toute compréhension garde nos Cœurs et nos Pensées dans la Connaissance et l'Amour de Dieu et de son Fils, le Christ, notre Seigneur "

La deuxième, adressée aux Saints Êtres de la Grande Loge Blanche, précise qu' " il est une Paix qui surpasse toute compréhension ; (qu') elle réside dans le Cœur de ceux qui vivent dans l'Eternel ; (qu') il est une Force qui renouvelle toutes chose, (qu') elle vit et agit en ceux qui savent que le Soi Divin est UN "

En décryptant le message contenu dans ces deux motions sacrées, il en ressort que la Connaissance y est sous-entendue comme pouvoir et exercice de la pensée et que la pratique de la Dévotion est censée ressortir, en priorité, à une opération d'Amour.

Partant de cette optique, nous préférons remplacer le terme classique et exotérique de Foi par celui de Connaissance, parce que, à l'opposé de la pure croyance, il implique un investissement naturel plus dynamique de l'intelligence.

Cependant, l'expérience nous apprend aussi que le savoir, à lui seul, ne peut satisfaire les besoins fonciers de l'Âme, s'il ne s'assure de l'indispensable concours des ressources complémentaires du Cœur.

Nous possédons, dans le domaine de la Science de l'Âme, et ce grâce aux travaux spécifiques des Pères de notre Eglise, une documentation abondante destinée à l'exploration détaillée du psychisme humain ; contribution originale qui intègre le phénomène mystique comme une de ses propriétés innées et spontanées.

Sur cette base, l'alchimie de l'alliage de Connaissance et Dévotion produit la vision intérieure des réalités cachées derrière les mots et les images de nos prières et chants, et provoque en nous un profond et durable retentissement.

Les expressions de ferveur du sentiment religieux qui traversent l'ensemble de nos Rituels, ont été inspirées à nos Liturgistes en consonance avec les concepts fondamentaux de la Théologie dite "" libérale ", consignés dans sa " Déclaration de Principes " et son " Abrégé " de Doctrine ".

En somme, les Concepteurs de cette approche, authentique science spirituelle, ont réintroduit dans le patrimoine commun chrétien des valeurs appartenant à de très anciennes traditions de Sagesse que l'orientation du Magistère romain, acquise davantage au primat de la rationalité, a malencontreusement écarté de son appareil dogmatique en l'appauvrissant simultanément.

Cette heureuse restauration nous vaut de disposer, à présent, d'un cadre exceptionnel d'interprétation judicieuse des Mystères chrétiens à la compréhension desquels se heurte douloureusement la simple raison humaine.

De cet aperçu se dégage sur la Science de Dieu, de ses attributs et rapports avec le monde et l'Homme ainsi que les prédispositions conscientes et inconscientes de ce dernier, une vision audacieuse, infiniment plus ouverte et plus pénétrante que celle du classicisme théologique courant.

Nous ne disposons pas, dans les limites de temps fixées à l'exposé d'une homélie de passer en revue pour les expliciter, tous les thèmes abordés et traités dans ce vaste contexte, et nous sommes obligés de nous limiter au choix de quelques uns.

A titre de modèle, nous commencerons à nous intéresser à celui qui dans le lot occupe une position centrale dans notre dispositif philosophique et qui est omniprésent en arrière de nos figurations liturgiques ; il s'agit, en l'occurrence, du Principe d'Immanence.

Notre " Confiteor ", par exemple, nous en propose la définition suivante :

" Dieu a fait l'Homme à l'image de sa propre Eternité ; il l'a créé pour Lui-même, et le cœur humain ne peut trouver la Paix véritable qu'en Lui "

A l'encontre de la représentation abstraite et morcelée du réel qui est celle du Catéchisme romain, qui, en pure dogmatique, a expatrié Dieu dans son Olympe, le Principe d'Immanence Le rend présent au sein du Cosmos et dans l'intimité de l'Homme dont il est le moteur intérieur.

Cependant, Dieu ne se confond nullement avec ses différentes formes d'habitation extérieure, car l'aspect immanent de sa nature n'est aucunement contradictoire avec la propriété de sa transcendance.

Le cantique d'Introït de la Sainte Messe illustre, à sa façon, le pouvoir divin de la dualité de manifestation dans son Unité :

en sa Transcendance trinitaire,d'abord ;

" Bénie soit la Sainte Trinité, l'indivisible Unité, immortelle, invible "

en son Immanence, ensuite ;

" Seigneur, notre Dieu, que Ton Nom est excellent dans tout l'Univers "

Une autre allusion immanentiste est incluse dans l'hymne du Gloria avec les paroles suivantes :

" Toi dont la Puissance supporte et soutient toute la Création ; Toi dont la Beauté rayonne à travers l'Univers "

La prière d'accompagnement de la Communion qui figure dans le rite long de la Sainte Messe nous propose de l'universelle immanence divine une approche mystique à la fois de connaissance et de dévotion, ainsi libellée :

" A Toi, Seigneur de Perfection et d'Amour, nous recommandons notre vie et notre espérance, car Tu es le Pain du Ciel, la vie de tout l'Univers ; Tu es présent en tous lieux et Tu souffres toutes choses ; Trésor de Bien infini, Source d'intarissable Compassion "

La notion logiquement et directement connexe à celle d'immanence est celle d'émanation, chère au Brahmanisme ; cette idée veut que les êtres multiples qui forment le monde découlent de l'Être Un qui en est le Principe sans qu'il y ait discontinuité dans ce développement.

Le recours au principe de l'émanatisme, autre initiative de nos penseurs, a permis de sortir du cadre étroit du créationisme, incompatible, à cause de son fixisme, avec la grandiose fresque de l'Univers tissée par la multiplication et l'évolution des formes sans nombre qui abritent la Vie Une et Immanente.

Ainsi, lorsque nous chantons pendant l'Office de Vêpres, les Psaumes de Louange, nous parcourons en vision, de haut en bas, la luxuriante échelle de la manifestation qui magnifie le génie de son Démiurge dans l'agencement dynamique des Règnes de la Nature et le perfectionnement graduel des être en route vers leur réalisation ; étape de couronnement de notre Système Planétaire.

Voici quelques extraits des accents d'admiration de notre Âme devant la Gloire personnifiée :

" Grande et merveilleuse est Ton Oeuvre, ô Seigneur Tout-Puissant. Glorifiez-Le dans ses Oeuvres sublimes ; louez-Le pour sa Grandeur infinie ; que tout ce qui respire glorifie le Seigneur "

Au centre de ce somptueux et complexe dispositif qu'est notre Univers, notre cosmogenèse place l'Homme à mi-chemin entre les Règnes encore privés de la Soi-Conscience et ceux déjà exaltés dans la Béatitude où les Anges et les Saints Êtres, par solidarité, exercent leur Ministère d'assistance au profit de leurs cadets encore pèlerins ici-bas sur les Sentiers de la Perfection.

Le Prêtre, lors du second encensement pendant la Célébration Eucharistique, invoque le secours angélique de nos ambassadeurs célestes, en leur adressant cet appel :

" Que Tes Saints Anges entourent Ton Peuple et répandent sur lui l'esprit de Ta Bénédiction "

Dans un autre domaine, celui de l'anthropogenèse, en clair, l'étude de l'origine et du développement de l'espèce humaine, nous disposons, dans les ouvrages rédigés par les Bâtisseurs de notre Eglise, d'étonnantes révélations que la science moderne elle-même arrive à confirmer occasionnellement.

Il y est question, entre autres, d'une description de l'anatomie spirituelle, psychique et physique de l'homme, envisagée sous des angle encore trop méconnus, de nos jours.

Leurs auteurs ont conçu cet outil, en plus de sa visée didactique, comme instrument d'introspection destiné à nous guider dans l'apprentissage du discernement des choses et des êtres comme clé de la Connaissance.

On ne pourrait guère faire mieux pour vanter les vertus du discernement comme clé de l'art de la Connaissance, que d'en laisser le soin au verbe élogieux de notre Graduel des dimanches ordinaires, dont nous citons ici les deux premières strophes:

" Qui aime la Sagesse, aime la Vie, et ceux qui la cherche de bonne heure seront remplis de Joie.

Enseigne-moi, Seigneur, la voie de Tes statuts, et j'y marcherai jusqu'à la fin "


Les Dignitaires de notre Eglise, fidèle dépositaire du trésor sacramentel, ont su, à la faveur de leurs avancées ésotériques, le rendre plus accessible aux investigations de l'intelligence ainsi qu'aux aspirations du cœur.

Avec quelle profondeur d'introspection et quelle érudition, Mgr Leadbeater n'a-t-il pas commenté pour nous, dans son traité de " La Science des Sacrements ", le rite central de notre culte ; celui de la Sainte Eucharistie, point focal de la vénération chrétienne.


Notre instinct de dévotion envers le Seigneur culmine dans l'effusion de la puissance affective du Cœur, lorsqu'après l'élévation des Espèces transsubstanciées, nous chantons à voie retenue :

" Nous T'adorons, ô Toi Splendeur cachée qui dans ce Sacrement viens à nous, et, sous ce voile, notre Âme inspirée Te reconnaît, Te salue à genoux "

C'est précisément dans l'interprétation du Mystère de l'Eucharistie que notre Eglise innove sur le fond en abandonnant la thèse classique du Sacrifice expiatoire pour la rémission du Péché Originel et le rétablissement de l'Homme déchu dans l'ordre de la Grâce surnaturelle.

Le Sacrifice à la célébration duquel nous convie notre Liturgie a trait, premièrement, à l'Immolation de l'Être Divin UN dans son émanation cosmique pour la création de l'Univers en partage de Son Essence.

Ce sublime sursaut d'Amour est l'acte de naissance de la multitude des Monades, afin qu'elles aussi connaissent un jour le Bonheur Parfait de leur Père Eternel.

Une des prières de consécration de notre Rite Long parle poétiquement du

" Sacrifice Eternel qui communique à l'Univers le Souffle de la propre Vie Divine, comme l'Agneau immolé depuis la Fondation du Monde, mourant pour nous donner la Vie "

Notre Rituel de la Sainte Messe fait aussi inclusivement mention du Sacrifice Christique à l'échelon de notre Système Solaire en évoquant, par le Récit de la Sainte Cène, le Sacrifice de la vie du Maître Jésus comme témoignage, à l'échelon planétaire, de la Divine Compassion.

Après ces quelques considérations sommaires destinées, d'une part à honorer les entreprises réformatrices des Pionniers de notre Eglise et, d'autre part, à mettre, à leur suite, en évidence le lien organique entre Connaissance et Dévotion dans l'expression de notre Liturgie, nous arrivons au terme forcé de notre modeste projet.

Nous sommes parfaitement conscient de n'avoir pu aborder, même fragmentairement, qu'une maigre partition d'un ensemble remarquable en sa qualité, sa construction et sa transmission ; testament spirituel d'avenir pour notre génération et celles de demain.

A regret, nous avons dû laisser de côté dans notre examen des dossiers du plus haut intérêt tels que ceux relatifs au traitement singulier de la Christologie et Mariologie que la démarche prospective de nos Instructeurs aborde principalement sous l'angle de l'Ordre Primordial.

Nous vous recommandons vivement, si vous désirez entreprendre une étude sérieuse de toutes les questions que nous n'avons pu qu'effleurer en quelques minutes, de lire attentivement le plus récent et percutant des ouvrages de notre répertoire, auquel son auteur, Monseigneur André LHOTE, a donné le titre suggestif de " Théologie Humaniste ".

Notre ancien Evêque Régionnaire a bénéficié du contact personnel avec certains des membres de l'équipe initiatrice de notre Eglise et a été lui-même un des zélés artisans de son implantation dans notre pays ainsi qu'en Suisse et Afrique francophones.


En conclusion, nous faisons brièvement retour sur l'intention du dimanche de la Septuagésime, l'objectif des énoncés de sa Collecte, de son Epître et de son Evangile, étant axés sur la mise en relief du Don de la Sagesse.

Il nous semble que la trame de l'enjeu de la Parabole des Dix Vierges éclaire à merveille les liens d'étroite dépendance au sein du couple Connaissance et Dévotion ; tension féconde et salutaire que nous nous sommes efforcés de mettre en lumière.

Les Vierges des deux camps sont en état de veille, consacrées qu'elles sont, les unes et les autres, dans la Dévotion de l'attente de l'Epoux. Cependant, les Vierges sages seul entrent dans la Salle des Noces parce que porteuses de lampes allumées, symboles de la Connaissance, alors que les Vierges folles en sont dépourvues.


  

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