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EGLISE CATHOLIQUE LIBERALE


Province de France, de Suisse Romande


et d'Afrique Francophone


L'Epiphanie

            

par Mgr François SEYFRIED


Après avoir vécu Noël dans la joie et l'intimité de nos foyers, nous sommes, en ce temps de l'Epiphanie, invités à arrêter quelque peu notre réflexion sur la signification à la fois objective et subjective de cette première grande Fête du nouveau cycle liturgique.

La naissance de Jésus, survenue il y a près de deux mille ans en Palestine, a été reconnue implicitement par les historiens occidentaux comme l'évènement capital de notre ère.

En effet, notre calendrier, d'un usage quasi universel, mesure le déroulement du temps à partir de la date supposée de la Nativité ou de l'Epiphanie de notre-Seigneur, autrement dit de l'entrée ostensible du Roi de l'Univers dans le cycle du devenir terrestre.

Cette innovation dans la chronologie de notre Histoire ne fait donc que ratifier dans les annales du temps et de l'espace le changement radical qui a fait alors irruption dans l'évolution du Monde, à savoir le phénomène cosmique de l'Incarnation sur notre Planète d'un Fils de Dieu pleinement accompli.

Pour nous rendre mieux compte de ce facteur déterminant, il nous faut nous souvenir du long chemin parcouru par le genre humain depuis ses débuts jusqu'à la veille du Noël de Bethléem

D'après les informations contenues dans les diverses Cosmogonies, les Esprits Vierges ou Monades, émanées du sein de la Divinité à l'aube de notre Cycle de Manifestation, ne se sont matérialisées que progressivement pour arriver au stade actuel de leur développement. actuel.

Autour de leur Ego éternel, se sont d'abord développés les différents corps subtils et longtemps seulement après cette première densification de l'Esprit, est apparu le corps physique.

Simultanément, les entités humaines en devenir se sont éloignées peu à peu des Mondes Spirituels et, se revêtant des voiles de la matière, se sont séparées entièrement de leur tutelle d'origine en revendiquant leur autonomie.

L'expérience de ce mouvement d'indépendance s'impose à toute créature sur le chemin de l'existence comme porte d'accès à la conquête en pleine liberté du privilège de la SOI-CONSCIENCE.

Le Fils totalement émancipé, enrichi du bénéfice des épreuves de l'exil, s'en retourne en fin de pélérinage à la Maison du Père, comme le décrit si bien la Parabole de l'Enfant Prodigue. (Luc 15/11-32)

Parallèlement, le Père Universel a assisté la Race des Hommes dans ses recherches de la Vérité par l'intermédiaire des Hiérarchies Créatrices, de l'intervention desquelles nous trouvons de nombreises traces dans les Textes Sacrés de toutes les grandes Religions.

Toutes les Civilisations du passé ont également bénéficié largement de cette assistance par la présence éclairante de Prophètes, de Sages et de Saints vivant au milieu de leurs contemporains.

Consécutivement et après bien des millénaires de préparation, la nature humaine avait atteint un niveau de maturité tel qu'elle pouvait recevoir sans dommage de nouvelles et plus intenses impulsions spirituelles.

Par ailleurs, l'apport de ce supplément énergétique était devenu urgent, car, à force de lutter pour sa subsistance dans le courant évolutif, l'Homme avait été, en quelque sorte par réflexe conservatoire, contraint à se replier exagérément sur lui-même.

Devant ce danger menaçant l'intégrité de son Âme, l'Humanité, de toute part, s'est réfugiée dans l'attente d'un Messie.

En réponse à cet appel, l'impact occulte de la Naissance de Jésus à Bethléem, au centre du Monde alors connu, a concentré en un seul faisceau, en vue d'un nouvel essort, toutes les velléités souterraines de progrès à l'oeuvre à l'époque de la Nativité.

Ainsi, la Nuit de Noël, le Roi du Monde vient donc, une fois de plus, à la rencontre des siens engagés dans la longue marche vers la Lumière, la Vérité et la Paix.

C'est pourquoi il n'est guère étonnant que la Fête Anniversaire de la Naissance du Divin Enfant, de nos jours encore et ce malgré la sécularisation envahissante de nos moeurs, stimule toujours les esprits et émeuve les coeurs !

Le livre biblique du Nouveau Testament débute par la proclamation des deux généalogies de l'Enfant de la Crèche, l'une descendante et l'autre remontante, mettant en évidence sa double filiation, humaine et divine. (Mat. 1/1-17 et Luc 3/23-38)

Déjà à la sortie de l'Ancienne Alliance, l'entrée en scène de Jean-le-Baptiste, le Précurseur, relève d'une occurrence sortant de l'ordinaire, liée étroitement à l'annonce de la venue proche du Messie.

L'épisode de l'Annonciation proprement dite nous introduit dans l'intimité même du Cercle des Initiés soigneusement préparés dans l'optique du grand dessein de l'Incarnation.

Un Ange rend visite aux bergers et une Armée Céleste vient se joindre à Lui pour

"proclamer la Gloire de Dieu et annoncer la Paix sur la Terre aux Hommes de Bonne volonté"

(Luc 2/8-14)

Le récit de la petite Enfance de Jésus ne manque pas non plus d'attirer notre attention sur les circonstances énigmatiques dont elle est entourée; telles que la Fuite de Marie et de Joseph emportant l'Enfant en Egypte pour le soustraire au Massacre des Enfants de Bethléem et du Territoire du Roi Hérode. (Mat. 2/13-15 et 2/16-18)

Parmi ces tableaux de la Sainte Ecriture qui, en fait, masquent de profonds Mystères, nous retiendrons uniquement ce matin, pour le commenter succinctement, la scène la plus populaire de l'imagerie de Noël, à savoir la Visite des Rois-Mages à la Crèche de Bethléem.

Les Mages, Prêtres versés dans la science astrologique ancienne, font ici davantage figure d'Initiés, puisqu'ils disent

"avoir vu l'Etoile du Roi des Juifs Qui vient de naître"


A la hauteur du sens de l'événement et de la qualité de ses acteurs, cette Etoile n'est autre que le signe du Soleil Spirituel, le témoin de la manifestation du Christ Cosmique.

Pendant la Sainte Nuit de Noël, par la réflexion du prisme de notre soleil physique qui reprend sa course vers le Nord, le Christ, Esprit et Régent de notre Planète, renouvelle l'adombrement de la Terre, son véhicule physique.

Alors que dans le spectacle désolant du dépouillement de la nature, les forces élémentaires en sont à leur point mort, en contre-partie, les influences subtiles des Cieux nous pénètrent au plus fort de leur rayonnement.

A la lumière de cette méditation d'ensemble du Mystère de la Nativité, l'interprétation du symbolisme des dons de l'Or, de la Myrrhe et de l'Encens que les Mages déposent au pied de la Crèche, est de nature à nous éclairer sur la richesse de notre propre potentiel de naissance intérieure.

L'Or, le métal précieux par excellence, de par son inaltérabilité s'apparente au standard de la Perfection dont les attributs scintillants se reflètent sur la face cachée de l'Esprit Humain.

Comparativement à l'habitation de l'Enfant-Dieu dans la Crèche, l'Or Divin, déposé en gage et promesse dans la Caverne du Coeur des Hommes, attend d'être extrait de sa gangue protectrice pour briller de tous ses éclats et propager sa puissance irradiante.

Ainsi, le Présent de l'Or, apporté par les Mages du lointain Orient sous les Rayons du Soleil de Minuit dans l'Aura de l'Etoile de l'Epiphanie, nous apparaît à la fois comme garant et réminiscence de notre parenté Solaire et Divine.

La Myrrhe est le produit résineux de certains arbrisseaux gommiers qui poussent en Arabie, et dans l'Antiquité, le mélange de ses grains avec des huiles servait à la chimie des parfums.

Jadis, divers remèdes à base de Myrrhe étaient couramment utilisés dans la médication orientale, et, par extension, les Anciens mélangeaient aussi la Myrrhe avec les compositions aromatiques destinées à l'embaumement des cadavres.

A cause de ses qualités hautement appréciables, tant cosmétiques que curatives et conservatrices, la Myrrhe est comparée dans l'Ecclésiaste, un des Livres Sapientiaux de l'Ancien Testament, à la Sagesse personnifiée répandant la bonne odeur autour d'Elle. (Eccl. 24/15)


C'est, sans doute, pour des raisons similaires que dans la Liturgie Juive, dès l'origine de sa codification, la Myrrhe devait entrer dans la formule chimique de l'Huile réservé à la Sainte Onction. (Ex. 30/22-23)

Par analogie, la Myrrhe a été retenue en hermétisme comme un des symboles de la Royauté de l'Âme; pour l'Odeur de Sainteté qu'elle est censée dégager; grâce aussi à son baume qui soulage toute blessure; ainsi qu'en raison de son pouvoir naturel de contribuer à l'incorruptibilité des corps.

Dans l'ordonnancement des Cultes antérieurs au Christianisme, la combustion d'Encens a habituellement accompagné tout rite sacrificiel au point de devenir elle-même un Sacrifice indépendant et à part entière.

Ainsi, brûlait-on, avant le Sacrifice Perpétuel, l'Encens, matin et soir, au Temple de Jérusalem en guise d'oblation sur l'Autel des Parfums dans le Saint, sanctuaire abritant le Chandelier à Sept Branches et séparé seulement par un voile, du Saint des Saints.

Occultement parlant, la fumée montante et odorante de l'Encens figure le processus d'éthérisation de la nature inférieure soumise au feu de la purification et livrée à la flamme de la sublimation.

Le récit biblique de la Visite des Mages en provenance du Levant précise par deux fois que le but de leur déplacement était de venir se prosterner devant l'Enfant né récemment à Bethléem et qu'ils honorent du titre de Roi des Juifs. (Mat. 2/2 et 11)

En somme, sous l'emblème des trois dons mystiques de l'Or, de la Myrrhe et de l'Encens, les Sages d'Orient rendent au Nouveau-né de la Crèche l'hommage suprême de l'Adoration.

En rapport avec le métal précieux de l'Or, l'Adoration jaillit du Rayon fulgurant de l'Esprit; apparentée à l'onction de la Myrrhe, l'Adoration émane de la Dévotion de l'Âme, et comparée aux effluves odorantes de l'Encens, l'Adoration consacre le sacrifice de la Personnalité.

Sur un plan élargi à l'histoire occulte de notre Planète, on peut par surcroît imaginer que les trois Personnages insolites, sortis mystérieusement de l'inconnu le Jour de l'Epiphanie, ont accouru pour s'incliner, au nom des habitants de la Terre entière, devant le Régent de la Nouvelle Alliance avec son Peuple.

En délégation de l'Humanité sans frontières de race ou de religion, ils se présentent devant le Roi du Monde pour remettre entre ses mains et confier à sa garde le fragile trésor accumulé par les " Hommes de Bonne Volonté " depuis la fondation des siècles.

En conclusion de cette courte halte devant la Crèche de Noël parée des couleurs de l'Epiphanie, nous pouvons, sur les traces des Rois-Mages, nous résoudre à nous rendre plus fréquemment en méditation et prière sur les lieux saints de la Divine Nativité.

L'assistance à la célébration de la Sainte Messe, le Sacrement par excellence de l'Incarnation du Seigneur des Anges et des Hommes, nous en fournit le pieux prétexte et l'occasion privilégiée.

Effectivement, le vocabulaire de la supplique terminale du Rite de l'Offertoire assimile l'offrande objective du Pain et du Vin au sacrifice subjectif de l'Esprit, de l'Âme et du Corps, que nous pouvons aisément assimiler mystiquement aux dons de l'Or, de la Myrrhe et de l'Encens; transposition liturgique, dont voici pour rappel les termes qui nous sont liturgiquement habituels:

"Nous Te présentons, Seigneur, ce Pain et ce Vin en témoignage de notre sacrifice de louanges et d'actions de grâces; car nous T'offrons et Te présentons ici nous-mêmes, nos Âmes et nos corps, afin qu'ils Te soient une oblation sainte et continuelle"

Dans la mention " nous-mêmes ", il faut discerner une allusion à la Divine Etincelle, Hôte caché dans l'Esprit humain, à la ressemblance de la pépite d'or enfouie dans les profondeurs du règne minéral, fournisseur des formes passagères de la Monade éternelle.

" Nos Âmes et nos corps ", respectivement demeure et serviteur de l'Esprit incarné, nous les avons antérieurement identifiés avec les présents de la Myrrhe et de l'Encens.

De la sorte, par le don permanent de l'Or de notre Esprit, de la Myrrhe de notre Âme et de l'Encens de notre personnalité, nous travaillons à la concrétisation du message de l'Epiphanie; c'est-à-dire la promotion du Règne du Christ en gestation dans nos Cœurs, et contribuons à l'extension de sa Seigneurie dans le vaste Monde.

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